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Une croisière presque parfaite

DCIM102GOPRO

 

« Mister Malo ?

― Yes ?

― Follow me. »

 

Le stress de ne trouver personne à l’embarcadère de Sengiggi se dissipe. On va la faire cette putain de croisière ! Entre l’embarcadère et le bus pour nous rendre à l’agence, nous rencontrons deux Français, Audrey et Jérémy, qui voulaient simplement se renseigner auprès de ladite agence. J’aurais pu m’abstenir de demander d’où ils venaient, je connaissais la réponse d’avance. Rien que pour leur affection pour le mot « gavé ». D’ailleurs, Etienne, si tu lis ce billet, j’ai doublement pensé à toi pendant cette croisière : j’ai aussi pu voir des poissons licornes. Je t’aime putain !

 

Une fois le détail le plus important des 4 jours réglé, à savoir le ravitaillement en bière, nous avalons un nasi goreng en vitesse avant de monter de nouveau dans le bus… Qui était pas loin de partir sans nous, et avec nos sacs ! Nous avons le plaisir d’y retrouver les deux autres frenchies.Trois heures plus tard, nous voilà rendus à Labuan Lombok pour embarquer pour 4 jours de mer !

 

Première (petite) déception. Pour d’obscures raisons, nous ne faisons pas le stop prévu à Gili Bola pour observer les chauves-souris qui peuplent l’île et admirer le coucher de soleil. Nous avons donc droit à un premier segment très long jusque Moyo Island, que nous atteindrons seulement le lendemain matin vers 6h. On boit donc des bières pendant ce temps. L’escale à Moyo Island nous permet de prendre l’unique « douche » dans la cascade. La seule du trip. Elle s’avère d’ailleurs très utile : nous devons ensuite regagner le bateau à la nage. Ca reste l’occasion de faire les cacous à grimper en haut de la cascade et sauter du haut d’un arbre dans une petite piscine naturelle de 4 mètres carrés. Sony, notre super capitaine, décerne le titre du plus gros cacous à Mael.

Et c’est reparti pour un tour de bateau. Youpi ! On se rend cette fois sur l’île de Satonda pour faire du snorkeling. Et c’est quand même vachement sympa de plonger au milieu de récifs coraliens. Peu de profondeur, mais une vie tellement abondante ! J’en connais une qui aurait été aux anges. Mael nous trouve même une tortue cachée dans les coraux et qui se laisse approcher assez facilement. C’est pas un rêve qui se réalise, mais pas loin ! Nous partons ensuite voir le lac d’eau salé qui, pour la petite histoire, est un cratère qui s’est rempli suite à un tsunami, avant de regagner le bateau. Pas d’autres activités pour la journée. Alors nous buvons des bières. Jusque là, les autres voyageurs présents avec nous formaient comme des « clans », ce qui est plutôt naturel lorsqu’on est déjà en groupe, mais cela devient de moins en moins perceptible au fil de la croisière. Les gens que nous pensions être américains et australiens sont en fait tous anglais. Et nous sympathisons avec un Israélien et sa copine qui, elle, est vraiment américaine pour le coup !

Le lendemain matin, le bateau fait escale à Gili Laba. Nous y faisons tout d’abord un mini trek pour profiter de la vue du sommet de l’île avant de faire du snorkeling à nouveau et un peu de pêche. Un tiers des personnes sur le bateau mettent leur véto sur le snorkeling. Il y en a un qui aurait d’ailleurs dû mettre aussi le sien sur le trek vu la joli galette qu’on a retrouvée sur le chemin du retour ! Il faut dire que la nuit a été très agitée. Le bateau a été pas mal remué par les vagues. Sony, notre super capitaine, nous a même réveillés pour nous demander de mettre nos gilets de sauvetage. Il nous confie également le lendemain que c’était la plus grosse tempête qu’il ait jamais vue. Ca en dit long sur son expérience ! Même moi j’ai déjà navigué sur plus gros…

Nous repartons ensuite direction l’île de Komodo. Tout d’abord pour une énième session de snorkeling sur la « Pink Beach », qui doit son nom aux morceaux de coraux échoués sur la plage qui donnent une légère teinte rose au sable. Puis nous nous aventurons dans l’île, accompagnés de rangers, pour observer des dragons de Komodo. Nous apprenons même que les dragons sont dotés de deux pénis pour éviter quelques désagréments lors du passage à l’acte. Plutôt cocasse. Chercher les dragons de Komodo s’avère être un vaste fake. Nous avons la « chance » d’en voir un dans la jungle. Mais pour être sûr d’en voir, il faut aller au restaurant des rangers. Il y en aura toujours au moins un à se prélasser sur le sentier à attendre l’heure du repas. Nous regagnons ensuite le bateau qui s’arrêtera à mi chemin entre les îles de Komodo et de Rinca. Nous en profitons pour pêcher, observer le coucher de soleil ou encore des groupes de dauphins, visiblement en train de chasser !

Le programme du lendemain est similaire. « Spottage » de varans, cette fois-ci sur l’île de Rinca. Rien de nouveau sous le soleil. Encore un fake. Et on nous apprend même qu’à une heure près, nous aurions pu assister à une bagarre entre deux dragons. Fuck ! Nous faisons ensuite un stop sur une toute petite île pour… Bien deviné, du snorkeling ! Mais bon c’est la dernière. On tombe sur des Némos qui essaient de nous attaquer. Ca a beau être mignon, ça a mauvais caractère ces petites bêtes ! Certains sont même tombés sur un petit requin et des « sting rays ».

Et 45 minutes plus tard, nous voilà à Labuan Bajo. Nous réalisons assez vite qu’on s’est fait piller une belle petite somme. Et nous connaissons le coupable : Sony, notre super capitaine.

Taxi, Taxi ! Tomorrow ?

DCIM102GOPRO

Nier mon impatience d’arriver à Bali serait mentir, surnom dans mon école oblige. Dans l’avion, je tombe sur Davide, un italien rencontré à Melbourne. A croire que le monde/l’Australie (rayer la mention inutile) n’est pas assez grand(e). On en profite donc pour essayer de se trouver une chambre de deux. Malin comme je suis, je me suis planté dans les dates en réservant mon auberge à Kuta. En plus, il est 2h du matin lorsque nous sortons de l’aéroport. Ca s’annonce un peu compliqué.

Nous tombons d’abord sur un type de Pokémon inconnu, mais apparemment très répandu ici : le « Taxi ». Je n’ai pas tardé à l’ajouter dans mon Pokédex. Ne trouvant pas de Bluebird, et le premier Taxi rencontré ne nous lâchant pas la grappe, nous cédons et nous rendons en ville pour un peu moins de 10 euros à deux. On sait très bien qu’on se fait avoir, mais on a quand même réussi à éviter de payer 20 dollars chacun, comme demandé initialement…

Une fois en ville, nous tombons sur d’autres Pokémons : le « Cheaproom », le « Transport », le « Motorbike » et le « Mushrooms ». En arpentant les rues, nous tentons d’éviter de marcher sur les offrandes qui jonchent le sol, tel des ordures, nous croisons la route d’étranges individus, probablement sous l’emprise de l’alcool, ou pire, empoisonnés par les Mushrooms. Ca y est, j’ai bel et bien quitté l’Australie ! Et je sens que je vais trouver le temps long en attendant Mael et Koti si je ne bouge pas…

Alors je perds pas de temps, le scooter est loué dès le lendemain ! Je me balade le long de la Bukit Peninsula, j’assiste à une danse balinaise et je surfe un peu. Tout ce que je n’aurai pas fait avec les deux autres zigotos quoi.

Mael me rejoint deux jours plus tard. Il annonce la couleur en disant qu’il était hors de question de rester à Kuta. Ce n’est pas pour me déplaire. Loin de là ! On file donc pour Ubud où Koti nous rejoindra. Sur la route, un indonésien me tape la discute. On sympathise un peu et je lui demande le chemin pour Ubud. Sa réponse : « J’y vais, suis moi ! ». Nyoman, c’est son p’tit nom, nous conduit alors là où il travaille : une ferme bio où l’on produit du thé et du café. Et notamment le fameux « Luwak coffee », fabriqué à base de caca de mangouste. Le plus cher du monde paraît-il ! Il nous fait aussi découvrir la ferveur des indonésiens pour les combats de coqs. J’en reviens toujours pas. Puis nous sommes conduits dans un hôtel pour le moins correct avec piscine et vue sur rizière.

Nous arpentons ensuite les environs de la ville, entre temples et rizières, avant de mettre le cap vers le nord de l’île. Nous tardons un peu sur la route et nous nous faisons même avoir par une sacrée averse qui nous détrempe en 2-2. On décide alors de commencer à chercher un endroit où dormir, si possible sur la route d’Amed, où nous prévoyons de nous rendre le lendemain matin. On se fait finalement rabattre du côté de Lovina. On est même invité à aller voir le lever du soleil, voir les dauphins et faire du snorkeling le lendemain matin. Moyennant une petite somme, évidemment. Nous acceptons. La sortie était sympa, mais sans plus. Et faire partie des dizaines (centaines?) de bateaux à poursuivre les dauphins ne m’a pas plus enjoué que ça. Et puis, on en a aussi en Bretagne des dauphins !

Nous ne perdons pas de temps et filons ensuite en direction d’Amed. Mais c’est finalement à Tulamben que nous nous arrêtons pour faire du snorkeling dans une épave d’un bateau américain datant de la Seconde Guerre Mondiale : le Liberty. Et c’était vraiment fabuleux. Les images parlent d’elles-mêmes.

Nous rentrons ensuite à Kuta, 6h de scooter tout de même, pour récupérer le sac de Koti qui a été perdu par l’aéroport et être prêts pour le début de notre croisière demain !